Synopsis: Amal, enseignante dans un lycée à Bruxelles, encourage ses élèves à s’exprimer librement. Avec ses méthodes pédagogiques audacieuses et son enthousiasme, elle va bouleverser leur vie. Jusqu’à en choquer certains. Peu à peu Amal va se sentir harcelée, menacée.
QUELLE CLAQUE ! le cinéma Belge tape très très fort en ce début 2024.
Le cinéaste belgo-marocain Jawad Rhalib ("l'Insoumise", "Au temps où les Arabes dansaien") signe un film coup de poing sur le harcèlement scolaire et la difficulté d’enseigner. Nourri d’un épatant réalisme et d’une force quasiment documentaire, le nouveau long métrage de Jawad Rhalib est tout du long porté par une attention particulièrement aiguisée aux grandes problématiques qui secouent la société contemporaine. Le film dénonce donc de plein fouet, sans adopter un discours moralisateur : la radicalisation chez les jeunes, le harcèlement scolaire, le racisme, la difficulté d’enseigner, la problématique de l'obscurantisme religieux, la façon dont les autorités courbent l’échine, par peur, peur
de faire des vagues, peur des représailles etc…
- « Avec « Amal », mon objectif était de traiter la question de l’influence de la communauté musulmane au sein de nos écoles, et de mettre en lumière la peur que cela peut susciter chez les enseignants. Il est rare de trouver des professeurs, à l’instar d’Amal, qui sont capables de s’opposer aux pressions des parents et des associations religieuses. Mon but était de donner une voix à ce corps enseignant et, surtout, de mettre ce constat en lumière sans jamais porter atteint à l’Islam. »
- C’est donc tout en nuances, mais en assumant son sujet a 100 %, en évitant les clichés, qu’il interroge et dénonce une véritable poudrière éducationnelle.
Déjà légitimement labellisé d’utilité publique et récompensé dans de nombreux festivals, le film a été écrit avant les sinistres événements que nous avons connus en France, ce qui lui confère un angoissant ton prophétique !
Le jeux des différents acteurs frôlent la perfection, mais c'est surtout Lubna Azabal, dont le jeux d'actrice est totalement bluffant qui vous cloue sur votre siège tant elle crève l'écran .
Des activistes amérindiens s'opposent à un projet d'oléoduc placé juste en bas de la colline de
leur territoire ancestral. Leur grand-père évoque l'ancien conte de leur Création, nous
rappelant à tous que nous devons trouver notre place dans le grand cycle des créatures.
« C’est seulement quand le dernier arbre sera mort, que la dernière rivière sera
empoisonnée et que le dernier poisson aura été attrapé, que nous réaliserons que
nous ne pouvons pas manger l’argent. »
Cette phrase qui démarre le film nous dit tout du monde vers lequel on se dirige ! Aron Gauder va nous conter l’origine de ce monde par une fable extrêmement poétique, drôle, écologique et audacieuse !
Aron est hongrois et s’est nourri toute sa jeunesse de livres « indiens » et d’histoires naïves : les seuls autorisés en pays communiste. Chaque été, il allait en camps dans la forêt hongroise construire des tipis, s’immerger dans cette nature qu’il respecte tant. A la suite de la chute du rideau de fer, il a pu enfin accéder via le web à l’authentique culture amérindienne, à tous ces mythes et légendes totalement inconnus du grand public et tellement instructifs !
Pourquoi ce titre ? selon la croyance, le coyote possède 4 âmes distinctes : la ruse, l’instinct de survie, la sagesse et la dualité ! Il n’est autre dans le film que le créateur de la Mort.
Si le début du film ainsi que la fin ont une dimension contemporaine, c’est en référence aux manifestations de Standing Rock qui ont vu des milliers de personnes soutenir la cause d’une tribu sioux dont le territoire devait être traversé par un oléoduc représenté de façon fort poétique dans le film par un serpent noir arpentant le désert.
C’est du haut de cette montagne sacrée pour les Indiens que nous allons, nous aussi spectateurs, écouter ce grand père autochtone nous raconter toute la Création du monde ! Mais quelle imagination ! Nous sommes véritablement embarqués par une animation de grande qualité dans le processus de la création, tant par les couleurs qui s’affirment au long du récit que par l’invention de créatures mythiques merveilleusement dessinées tels le bison, l’ours …et ces
humains créés par erreur avec de la boue !
Voir la foudre tel un animal attaché par une laisse afin de l’empêcher de nuire à l’environnement est d’une inventivité réjouissante !
Une fascinante plongée pleine d’humour dans la mythologie amérindienne au message écologique
fort qui questionne la place des humains dans le monde et nous propose un autre point de vue,
décentré, sur la place de l’homme dans la nature :
« L’homme ne tisse pas la toile de la vie, il n’en est qu’un brin ! »
Un grand film pour adultes et ados !
Amal, professeure de littérature dans une école bruxelloise, est confrontée à la levée de bouclier de certains élèves,...
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