SYNOPSIS
Interdit - 12 ans
Dans la nuit, Nadira fuit Dehli après avoir poignardé un policier. Elle se cache dans une communauté de prostituées du nord de l’Inde où elle rencontre Devika, une jeune fille que sa mère veut marier de force.
Ensemble, au péril de leur vie, elles décident de se rebeller contre l’institution religieuse et les traditions archaïques pour conquérir leur liberté.
The Shameless se traduit littéralement par : « celles qui n’ont pas honte ! »
S’il a tous les atours du thriller, The Shameless est avant tout une chronique sociale glaçante de la condition féminine en Inde, sujet maintes fois abordé mais ici donné à voir crûment, sans détour mais sans voyeurisme non plus.
Entre critique sociale sans concession et histoire d’amour maudite, le film de Konstantin Bojanov s’impose comme un coup de pied dans la fourmilière, un regard acerbe sur des réalités souvent invisibilisées.
Le réalisateur qui est bulgare (pourquoi pas ?) gratte partout là où cela fait mal : la corruption généralisée des pouvoirs politique et policier, la misogynie partagée par l’ensemble de la société et perpétuée par les mères et les grands-mères, les tensions interreligieuses et la prise de pouvoir des nationalistes hindous, mais c’est indéniablement le portrait des devadasi, ces jeunes femmes des castes pauvres réduites à l’état d’esclaves sexuelles et de marchandises au nom de la religion, qui lui donne toute sa force.
La grande qualité de ce film éprouvant réside dans le double-portrait de ces deux femmes brillamment incarnées par Omara Shetty et Anasuya Sengupta (prix d’interprétation au Festival de Cannes) qui résistent ! C’est avant tout la rencontre de deux âmes solitaires, une histoire d’amour entre deux femmes brisées, l’une par la vie qu’elle a été obligée de mener, l’autre par celle qui l’attend : la force sauvage d’un côté, l’innocence en mal de liberté de l’autre !
L’ensemble aurait pu sombrer dans le dolorisme si Bojanov n’opposait pas à ce constat clinique une superbe mise en scène colorée, chaleureuse et de très belles séquences oniriques.
Film de Antoine Besse
SYNOPSIS: À 13 ans, Pierre revient vivre à la ferme de son père après le décès brutal de sa mère. Harcelé à l'école, il se réfugie dans sa passion : le skate. Il rencontre Bertrand, un marginal qui cache un passé d'ancien skateur, et qui le prend sous son aile. Ensemble, ils vont tenter de se reconstruire.
Il y a des petits ovnis qui apparaissent sur nos écrans sans trop de publicité ni trop d'attentes et qui nous touchent en plein cœur. Tourné en Picardie, Ollie fait partie de ces petits bijoux qui nous font aimer le cinéma...Comment deux êtres détruits par la vie et que tout sépare vont surmonter ensemble les problèmes du quotidien après la perte d'un être cher ? Le « Ollie », c'est la figure de base du skate, celle par quoi tout commence : la sensation de quitter le sol, de voler, de ne plus appartenir à ce monde... On comprend mieux que le film s'inspire de ce sentiment de tout vouloir mettre en l'air et risquer de chuter ensuite, mais essayer au moins, et profiter des quelques secondes où l'on oublie tout.
On ressort de Ollie avec une tendresse infinie pour le binôme de personnages principaux, remarquablement bien interprétés par deux jeunes acteurs brillants: Théo Christine, ce prodige français qui monte sans faire de bruit donne du cœur à ce rôle de "clochard paumé, et Kristen Billon, l'autre atout imparable de ce drame humain, fait sourire, émeut, et emporte notre adhésion.
C’est un film intelligent, dur, parfois drôle, qui raconte avec beaucoup de délicatesse la mort d’une mère, les retrouvailles avec un père noyé dans les problèmes, la rencontre avec un cabossé de la vie, le harcèlement scolaire 2-0…
Le skate dans tout cela n’est finalement qu’un vecteur, un fil d’Ariane pour une histoire qui aurait pu aussi bien s’appuyer sur n’importe quel autre support.
Entre « Paranoïd Park » et « Mud » avec un style maîtrisé à la Xavier Dolan, ce film ne peut vous laisser insensible.
Une très belle réussite, à voir absolument !!!
Film de Bogdan MURESANU
Synopsis
20 décembre 1989. La Roumanie est au bord de la révolution. Les autorités préparent les festivités du Nouvel An comme si de rien n’était ou presque mais le vernis officiel commence à craquer. Dans l’effervescence de la contestation, six destins vont se croiser au fil d’une journée pas comme les autres. Jusqu’à la chute de Ceaușescu et de son régime.
Une machine à remonter le temps !
La nouvelle année en question est 1989 et plus particulièrement les quelques jours précédant la fin du règne des Ceausescu.
Le titre du film est inspiré de l’émission du Nouvel An de la télévision d’Etat, véritable produit de propagande du régime qui s’avèrera être l’élément central, le pilier du film autour du personnage fort intéressant de Florina choisie en remplacement d’une autre pour tourner l’hommage aux Ceausescu le soir du réveillon : une véritable cocotte-minute !
Ce film est un vrai kaléidoscope tragi-comique dans lequel 6 personnages aux origines diverses vivent sous tension dans un monde de peur, de paranoïa, de désespoir, presque comme dans une prison, comme des rats de laboratoire qui ne savent même pas s’il y a une sortie ! Mais, nous spectateurs connaissons la fin, cet « happy end » sans savoir néanmoins comment les personnages affronteront la situation.
La tradition roumaine de l’humour noir est respectée : pleurer et rire en même temps ! le scénario est ainsi truffé d’une pléthore de moments absurdes mais nous sommes dans un pays totalitaire et c’est bel et bien l’atmosphère raréfiée qui domine ici qui est la grande force de ce film !
Le défi de l’écriture de ce film était de rendre cohérent et non indigeste ce puzzle d’histoires pour le spectateur. Ce point d’union sera musical grâce au Boléro de Ravel qui évoluera au fil de la narration passant d’un tempo plutôt lent avant d’aller crescendo jusqu’à l’explosion finale !
Grâce aussi à l’excellent travail sur les costumes, les décors et les images.
Six histoires interconnectées qui explorent la Roumanie alors que la révolution de 1989 commence à poindre.
A 13 ans, Pierre revient vivre à la ferme de son père après le décès brutal de sa mère. Harcelé à...
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