
DOSSIER 137
Synopsis : Le dossier 137 est en apparence une affaire de plus pour Stéphanie, enquêtrice à l’IGPN, la police des polices. Une manifestation tendue, un jeune homme blessé par un tir de LBD, des circonstances à éclaircir pour établir une responsabilité...
Mais un élément inattendu va troubler Stéphanie, pour qui le dossier 137 devient autre chose qu’un simple numéro.
Un grand film qui interroge… et qui dérange !
Trois ans après le remarquable succès du non moins remarquable « La Nuit du 12 », le réalisateur Dominik Moll est de retour avec « Dossier 137 », un nouveau « film policier » intense et captivant , porté par une Léa Drucker magistrale qui incarne une sorte de justicière empêchée dans son travail.
Dès la première séquence on voit Stéphanie confronter un policier à une vidéo incriminant clairement ce dernier. En quelques minutes seulement, tout est posé : la complexité des rapports entre les instances policières, la fatigue et l’état de stress psychologique des forces de l’ordre envoyées au front dans un encadrement qui relève quasiment de l’improvisation, et même le rôle des réseaux sociaux comme facteur incriminant ou non au moment de décider d’une sanction disciplinaire.
Accrochant son intrigue aux épaules solides d’une enquêtrice de l’IGPN chargée d’élucider les circonstances de violences commises lors d’une manif des gilets jaunes en 2018, le cinéaste propose un polar haletant qui montre la difficulté d’incriminer les forces de l’ordre, même lorsqu’une enquête étayée permet d’établir des manquements graves.
Attention, précisons que « Dossier 137 n’est pas un film « à charge » mais, s’il est vrai qu’il dresse un constat effrayant de l’état des institutions policières en France, il n’oublie pas la nuance et la part d’humanité indispensable à la fonction.
Peu importe de quel côté des barricades on se trouve, le spectateur est amené à s’interroger sur un système vicié et imparfait, parfaitement symbolisé par les dilemmes moraux et intérieurs de son héroïne.
Inspiré de faits réels, ce film en dit long sur une France fracturée en proie à des tensions cicatricielles.

Synopsis: Dans l’Ouest américain, dévasté par des incendies ravageurs, Dusty voit son ranch anéanti par les flammes. Il trouve refuge dans un camp de fortune et commence lentement à redonner du sens à sa vie. Entouré de personnes qui, comme lui, ont tout perdu, des liens inattendus se tissent. Porté par l’espoir de renouer avec sa fille et son ex-femme, il retrouve peu à peu la volonté de tout reconstruire.
Un film doux, réconfortant et profondément humain.
Pour son deuxième long métrage, Max Walker-Silverman s'est inspiré de sa propre vie : il a vu la maison de sa grand-mère, dans le Colorado, être détruite par un feu de forêt. Au milieu de la douleur et de la perte, le cinéaste a cependant aussi fait l'expérience de la communauté, de la solidarité et de la chaleur de la part du voisinage comme d'inconnus.
La beauté brute de la vallée de San Luis, au Colorado, constitue un décor impressionnant et un contraste remarquable avec les forêts brûlées.
Ici, beauté et destruction sont indissociables. C'est ce paradoxe, associé à un amour inébranlable pour sa terre natale, qui incite les personnes déplacées par le feu, comme Dusty, à rester et à oser prendre un nouveau départ.
Un nouveau portrait social d’une Amérique brisée et inégale, on y suit la relation tâtonnante et évolutive d’un père et de sa fille dans une ville ravagée après un incendie. L’interprétation en tandem de Josh O’Connor et Lily Latorre, tout en pudeur et en mimétisme, porte avec beaucoup de cœur l'émotion du film.
Dans cette Amérique marquée par les catastrophes climatiques, le film évoque la perte, la reconstruction et la résilience mais, au lieu de se concentrer sur le drame de la destruction, le film capture avec une tendre authenticité le processus laborieux mais nécessaire d’une renaissance et comment une communauté se réinvente face à la fragilité du monde naturel.
Un chef-d’œuvre humaniste qui prouve que la reconstruction signifie bien plus que simplement empiler des pierres !

Synopsis : Printemps 1945, sur l’île d’Amrum, au large de l’Allemagne. Dans les derniers jours de la guerre, Nanning, douze ans, brave une mer dangereuse pour chasser les phoques, pêche de nuit et travaille à la ferme voisine pour aider sa mère à nourrir la famille. Lorsque la paix arrive enfin, de nouveaux conflits surgissent, et Nanning doit apprendre à tracer son propre chemin dans un monde bouleversé.
Tout public à partir de 12 ans.
Une enfance allemande - Île d’Amrum, 1945 est de loin le meilleur film du réalisateur qui traite ici d’un thème éminemment grave et important. Rares sont les longs métrages qui abordent de façon aussi frontale le souvenir encore douloureux pour l’Allemagne d’un passé dictatorial ayant conduit aux horreurs que l’on connaît. Le réalisateur hambourgeois livre là un récit initiatique profondément personnel avec des résonances historiques. Le film, co-écrit avec le scénariste aguerri Hark Bohm est inspiré de l'enfance de ce dernier.
Il ouvre cette page de l’Histoire allemande encore sensible à travers le regard d’un jeune garçon, fils et neveu d’une famille très engagée pour le parti nazi. Le jeune Nanning (très bon Jasper Billerbeck) vit une enfance plutôt heureuse malgré les difficultés du quotidien et les pénuries alimentaires. Pour faire plaisir à sa mère (une fervente partisane du Reich déprimée par la défaite de l’Allemagne qui se profile) Nanning se lance dans une folle mission pour lui redonner le sourire et le goût de manger: trouver du pain blanc, du beurre et du miel, pour lui faire des tartines. Sauf que ces trois choses sont introuvables en ces temps de disette et de capitulation !
Une enfance allemande nous emporte dans le superbe récit d’un apprentissage. Loin des drames historiques douloureux et anxiogènes Fatih Akin parvient à composer avec la dureté de son sujet pour en tirer une sorte de conte initiatique sur l’innocence et les illusions de l’enfance. Petit à petit, les illusions du jeune Nanning s’effondrent, son petit monde bourgeois fait de même. Au fil de son étonnante aventure, il va prendre conscience de certaines choses : La guerre n’est pas qu’une notion abstraite qu’il appréhende de loin, la guerre, c’est la privation, la peur et des destins brisés.
Bercé de tendresse et de douceur, le film raconte avant tout l’amour d’un gamin pour sa mère et son inconscience de l’horreur qui se joue alors en Europe. Dans ce cadre, Nanning va se construire, ou plutôt se déconstruire pour mieux se reconstruire plus tard.
Fatih Akin signe là un très beau drame aux allures de fresque romanesque bouleversante où la lumière jaillit dans un contexte crépusculaire. Au fil du film se posent les questions telles que l’exil, le sentiment d’appartenance, la quête d’identité et le pouvoir de la propagande (sujet toujours d’actualité)
Un beau film humain et humaniste, bien plus profond qu’il n’y parait.
Dans l’Ouest américain, dévasté par des incendies ravageurs, Dusty voit son ranch anéanti par les flammes. Il trouve...
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