Cinéma Pax, Place Charles de Gaulle, 80120 Quend-Plage-Les-Pins

Nos coups de coeur.

SIX PIEDS SUR TERRE.

SYNOPSIS.Sofiane, fils d’un ex-diplomate algérien, a beaucoup voyagé. Installé à Lyon pour ses études, il est victime d’une décision administrative et vit sous la menace d’une expulsion. Dans l’espoir de régulariser sa situation, il accepte de travailler pour des pompes funèbres musulmanes. Entre les fêtes, les rencontres et son emploi, Sofiane va se découvrir dans un parcours initiatique qui le conduira à construire sa propre identité et passer peu à peu vers l’âge adulte.

TRAVAILLER AVEC LA MORT POUR RENAITRE A LA VIE

Grâce à ce très beau titre, poétique et détourné, le réalisateur Karim Bensalah donne le ton de son tout premier film : film initiatique.

Six pieds sur terre est la construction de son identité par un jeune homme tiraillé entre ses origines familiales algériennes, les influences de ses voyages, son présent cosmopolite et sa volonté de ne surtout pas être étiqueté comme « le musulman » ou « l’arabe » de service.

Il faut dire que la question d’identité n’est pas nouvelle pour le réalisateur né d’un père algérien et d’une mère brésilienne et ayant grandi à Haïti et au Sénégal !

Mais qui est donc ce Sofiane qui se fait appeler Souf pour gommer ses origines et dont la seule philosophie se réduit à : « la vie et la légèreté à tout prix » ?

Aux pompes funèbres où il atterrit, Sofiane se sent totalement démuni et désarmé auprès de l’expérimenté mais taiseux Hadj qui symbolise la liberté : « si tes mots ne sont pas plus beaux que le silence, ne dis rien » ! et qui deviendra un père de substitution.

Entre les silences, les gestes et rituels attentionnés, se construit une forme de respect d’autrui, de spiritualité qui n’a pas grand-chose à voir avec la religion. Quelque chose de plus grand que les petitesses humaines et qui donne du sens au monde, aux actes, même les plus humbles…

De la clameur bruyante de la vie au respect dû aux morts, le film alterne de tons bleus et froids vers une lumière chaude qui évoque le soleil de Sétif, dévoilant un propos apaisé, une vision sensible et touchante au fait qu’il n’y a pas un, mais des mondes musulmans.

Une mise en scène simple au profit d'un scénario qui affronte vaillamment la mort, la vie, l'identité et la tradition avec intelligence et franchise.

LES FANTOMES de Jonathan Millet

En ouverture de la semaine de la critique au festival de Cannes

Synopsis: Hamid est membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Sa quête le mène à Strasbourg sur la piste de son ancien bourreau. Inspiré de faits réels.

Une traque salvatrice au risque de se perdre !

Venu du documentaire, Jonathan Millet ouvre la section parallèle au Festival de Cannes avec un premier film obsessionnel et sensoriel, dans lequel un réfugié enquête sur son ancien tortionnaire.

« Les Fantômes » est né de son long travail d'enquête sur les cellules d'exilés syriens chargées de débusquer les criminels de guerre du régime de Bachar Al-Assad et de Daesh qui ont tenté en Europe de se faire oublier.

Sous couvert d’un thriller haletant et implacable, Les fantômes explore avec brio la question de l’horreur de la guerre et de la torture, sans jamais montrer cette dernière.

Lancé à Strasbourg sur la piste de son tortionnaire, Hamid n’a en effet qu’une idée fixe : observer de son œil de lynx sa cible au plus près, la filer, encore et encore, pour acquérir la certitude qu’il s’agit de la bonne personne. Sachant que lui non plus n’a pas vu son visage, un doute subsiste. C’est la force indéniable de ce film, tout aussi mental que sensoriel, sollicitant finement l’ouïe et l’odorat.

De ce sujet passionnant tissé dans une trame de cinéma de genre, Jonathan Millet extrait un film très original dans sa dimension existentialiste, sur l’extrême difficulté à chasser les fantômes d’un passé écrasant, à survivre aux traumatismes les plus durs, à ne pas sombrer dans l’obsession autodestructrice, à faire son deuil et à pouvoir aimer de nouveau.

À travers le destin d'Hamid interprété de façon hypnotique et magistral par Adam Bessa, c'est l'histoire singulière de chaque exilé qui est mise en lumière. Ce long processus de reconstruction dont l'issue n'est jamais certaine.

Ne ratez pas ce film qui impressionne par son rythme d’une implacable précision, cette oscillation permanente entre le doute, l’opaque et la sortie du brouillard.

LIENS COMMERCIAUX
Ces liens commerciaux sont totalement indépendants et sans lien avec les offres et l'achat de place en ligne du cinéma.

Actualité Cinéma

Autour du Pax

A découvrir en Baie de Somme...

Le cinéma

Le cinéma

La salle, l'association.

Infos pratiques

INFOS PRATIQUES

Contact, accès...